Le score de risque SRI, ou indicateur de risque, est un outil très important en investissement.
On le retrouve partout ou presque, mais encore faut-il le comprendre !
Alors que se cache derrière ces 3 lettres ?
Et comment analyser le score de risque, afin d’avoir une répartition de son patrimoine en phase avec son profil investisseur ?
Je vous explique tout cela dans cet article.
Le score de risque SRI, c’est quoi ?
Le SRI, pour indicateur synthétique de risque, est un indicateur présent pour chaque instrument financier (ou presque).
Son objectif est d’indiquer le niveau de risque du placement à l’investisseur, de façon simple et claire.
Le risque est ainsi évalué sur une échelle allant de 1 à 7.
1 étant le niveau de risque le plus faible, et 7 le plus élevé.
Un fonds d’investissement classé 1 ou 2 présentera donc un faible risque de perte en capital, alors qu’un produit financier classé 6 ou 7 présentera un niveau de risque élevé.
Sur quels critères est évalué le SRI ?
L’évaluation du SRI d’un investissement est basée sur plusieurs critères.
Critère 1 : la volatilité
Le principal critère évalué est la volatilité.
La volatilité est l’amplitude des hausses et des baisses sur une période donnée.
Exemple :
Le produit 1 a connu une performance de 5% sur l’année, mais avec des fluctuations allant de – 12 à +15%
Le produit 2 a connu une performance de 5% sur l’année, mais avec des fluctuations allant de – 2 à +7%
Le produit 1 a donc été plus volatil que le 2 pour un rendement équivalent.
Il est donc considéré comme plus risqué sur l’échelle SRI.
Critère 2 : la complexité du produit
Le deuxième critère pris en compte est la complexité du produit.
Les produits structurés, par exemple, peuvent voir leur indicateur de risque augmenter en raison de la complexité des mécanismes.
Ce qui rend peu lisibles les conditions de gain et de pertes pour l’investisseur.
Critères 3 : le risque de perte en capital
Le risque de perte en capital est le troisième aspect pris en considération.
Un produit à capital garanti aura automatiquement un SRI plus faible, alors que le score de risque grimpe pour un produit présentant un risque de perte en capital partielle ou totale.
Quel niveau de risque pour quel investissement ?
Bien qu’il n’existe pas un niveau de risque exact associé à chaque catégorie d’investissement, il est possible d’en faire une estimation.
Retenez tout de même qu’à l’intérieur de chaque classe d’actifs, il existe des produits plus risqués que d’autres.
Par exemple, les obligations d’Etats sont souvent classées 2/7 alors que les obligations d’entreprises peuvent varier entre 3 et 5 selon la typologie des entreprises notamment.
Comment utiliser l’indicateur de risque SRI ?
Pour bien exploiter cette donnée, vous devez tout d’abord définir votre profil investisseur.
Celui-ci se décompose en 2 parties : le profil de risque et le profil de connaissances et d’expérience.
C’est ici le profil de risque qui nous intéresse.
Il existe 4 profils de risque :
Prudent | vous prenez peu de risques en matière de placements financiers et privilégiez la sécurité par rapport au rendement |
Equilibré | vous êtes prêt à placer une part minoritaire de votre patrimoine financier sur des actifs risqués en contrepartie d’une espérance de rendement améliorée |
Dynamique | vous êtes prêt à placer une part importante de votre patrimoine financier sur des actifs risqués en contrepartie d’une espérance de rendement plus importante |
Offensif | vous êtes prêt à placer l’essentiel de votre patrimoine financier sur des actifs risqués en contrepartie d’une espérance de rendement élevée |
Concrètement, les profils prudents devront placer la majorité de leur patrimoine sur des investissements ayant un score de risque compris entre 1 et 3.
Les profils équilibrés devront obtenir un score moyen autour de 3 sur l’ensemble de leur patrimoine.
Les profils dynamiques pourront aller chercher des produits de niveau de risque 5 à 7, tout en gardant une bonne base sur des produits à score plus faible (1 à 4).
Les profils offensifs, aussi appelés agressifs, pourront se diriger plus fortement vers des produits classés 5 à 7.
Les limites du score de risque SRI
Selon moi, il existe 2 principales limites au score SRI.
La première est le fait qu’il soit fortement basé sur la volatilité.
Le SRI est d’ailleurs estimé pour une durée d’investissement de 5 à 10 ans en général.
En revanche pour un placement à très long terme (15, 20, 30 ans), la volatilité devient moins importante.
On peut alors se demander si sur 25 ans, une SCPI notée 3/7 est réellement moins risquée qu’un ETF Monde noté 4/7.
Deuxième point de limite, certains risques comme le risque de change ou le risque de liquidité ne sont pas inclus dans le calcul.
Pour rappel, le risque de liquidité est le risque de ne pas pouvoir revendre rapidement son produit d’investissement pour récupérer son argent.
Le risque de change correspond au risque de perdre de l’argent en investissant sur un actif exposé à une devise étrangère (en raison de la fluctuation du cours des monnaies).
En conclusion : le SRI, un bon indicateur pour investir ?
Malgré certaines limites, le score de risque SRI reste selon moi un excellent indicateur à prendre en compte avant d’investir.
Il permet de se rendre compte très facilement du niveau de risque à accepter pour investir sur un instrument financier donné.
D’autant que les documents d’informations ne sont pas toujours d’une clarté absolue !
C’est donc un très bon outil à prendre en compte pour faire ses choix.
En revanche, attention à ne pas s’en contenter !
Il est nécessaire de creuser davantage pour vérifier s’il n’existe pas d’autres risques non pris en compte.
Et n’oubliez pas non plus que le SRI est calculé sur une certaine durée de détention du produit.
Il est donc nécessaire de choisir ses investissements en fonction de ses objectifs, son profil investisseur et son horizon de placement.
Pour aller plus loin : vous pouvez retrouver ici mon article sur comment sécuriser son patrimoine
Avertissement : le contenu proposé est de nature éducative et générale. Il ne s’agit pas de conseil en investissement au sens des articles L. 321-1 et D. 321-1 du Code Monétaire et Financier. Et encore moins de conseil personnalisé.
L’investissement comporte des risques de perte. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Matthieu Jeannot, fondateur d’Argent Conseil
Diplômé d’un master en banque et finance, certifié AMF, ancien conseiller bancaire et conseiller en gestion de patrimoine.
Mon objectif est de permettre à chacun d’acquérir les connaissances de bases pour gérer au mieux son argent et exploiter tout le potentiel de ses finances.
