Une forte chute de la bourse et c’est toute la valeur de votre patrimoine qui s’effondre…
Un krach boursier peut survenir à tout moment. Et si vous êtes fortement exposé au marché action, il peut faire très mal à votre portefeuille !
Alors comment se protéger de ce scénario ? Et comment réagir si un krach boursier se produit ?
Je vous explique les choses à faire, et à ne surtout pas faire, dans ce cas.
Les différents type de chutes en bourse
1) La chute passagère (5-10%)
Elle peut survenir suite à un événement particulier, ou être la conséquence d’une prise de bénéfice suite à une importante phase de hausse.
Elle n’a donc rien d’alarmant et est souvent temporaire (quelques semaines maximum).
2) La correction de marché
On parle de correction lorsque le marché subit une baisse relativement importante (10-15%).
La correction est souvent le signe d’un marché en surchauffe avec des actions survalorisées. Elle peut durer plusieurs mois, parfois même un an.
La correction de marché est plutôt positive puisqu’elle permet au marché de respirer et d’éviter la création d’une bulle spéculative qui pourrait s’effondrer.
3) Le Krach boursier
Lors d’un Krach boursier, la chute est brutale (en quelques jours ou semaines) et peut être importante (supérieure à 20%).
Derniers exemples en date :
- 2001 : éclatement de la bulle internet
- 2008 : crise des subprimes
- 2020 : crise covid (dans une moindre mesure)
Dans ce cas, vous devez adopter les bonnes réactions pour limiter la casse, et même profiter de la crise.
Explication graphique :
1 -> Chute passagère
2 -> Correction de marché
3 -> Krach boursier
Comment réagir lors de fortes chutes de la bourse ?
1) Ne pas paniquer
La pire erreur lors d’un krach boursier : paniquer et tout vendre !
En effet, le prix se retrouve au plus bas. La pire chose à faire serait donc de liquider ses positions.
N’oubliez pas que tant que vous conservez vos actions, il ne s’agit que de moins-values latentes. La réelle perte ne se produit que si vous vendez.
Deuxième chose à savoir : c’est après les plus grosses baisses que se produisent généralement les plus grosses hausses sur les marchés financiers.
Donc, une règle d’or : ne pas agir sous le coup de l’émotion et rester patient.
2) Conserver ses positions
Vous avez compris qu’il ne fallait pas paniquer et surtout ne rien vendre ? C’est un bon début !
Conserver donc vos positions et attendez que le cours de la bourse remonte.
Les krachs boursiers peuvent entraîner des baisses brutales, mais ne durent rarement très longtemps.
Néanmoins, il faudra certainement plusieurs mois voir années pour que le marché revienne à son niveau d’avant la chute.
3) Réinvestir pour profiter des prix bas
Pour profiter pleinement de la situation, vous avez donc mieux à faire qu’attendre !
Les crises sont des opportunités en or pour construire sa performance future.
C’est donc le moment parfait pour acheter toutes vos actions ou ETF en soldes.
L’idéal est donc d’avoir toujours des liquidités de disponibles pour réinvestir dans ce genre de situation.
Vous pouvez laisser ces liquidités sur un livret A par exemple, en plus de votre épargne de précaution habituelle.
4) Réfléchir à ajuster sa stratégie à l’avenir
Vous avez mal vécu la chute de votre portefeuille ?
Voir son patrimoine chuter de 20% ou 30% (voir plus) n’est jamais agréable.
Mais si cela vous empêche de dormir, il faudra peut-être revoir votre stratégie à l’avenir afin de réduire votre niveau de risque.
Pour réduire le niveau de risque, vous pourrez alors augmenter la part de votre allocation sur des actifs peu risqués.
Quelques exemples d’actifs peu risqués (voir pas du tout) :
- Fonds euros
- Obligations
- Or
- Livrets
- Comptes à terme
Si vous voulez tout de même des solutions plus rentables, vous pouvez vous tourner vers des actifs décorrélés des marchés financiers. Comme par exemple l’immobilier.
Une bonne solution peut être d’investir en SCPI, afin de détenir de l’immobilier sans contraintes de gestion.
5) Ne pas négliger la diversification en bourse
Un bon portefeuille ne subira pas autant un krach boursier qu’un portefeuille mal conçu.
C’est comme lors d’un séisme, les bâtiments solides résistent bien mieux que les autres !
Et bien en bourse, c’est exactement la même chose.
Une surexposition à un marché, un pays ou un secteur d’activité empirera nettement la chute.
Reprenons en exemple les 3 krachs boursiers les plus récents :
- En 2001 : c’est les valeurs technologiques qui ont le plus fortement chuté
- En 2008 : le secteur financier a été le plus impacté
- En 2020 : les Etats-Unis ont mieux résisté que l’Europe
On ne le répétera jamais assez : il faut diversifier !
Pour savoir si votre portefeuille boursier est solide et bien diversifié : obtenez votre audit gratuit de portefeuille
Le portefeuille antifragile : la solution face aux crises ?
Popularisé par certains investisseurs dont Charles Gave, le portefeuille antifragile a pour ambition de performer tout en résistant face aux crises.
L’idée est de favoriser une bonne diversification avec des actifs le moins possible corrélés entre eux. Et d’intégrer des actifs résilients en période de crise.
Voici un exemple de répartition de patrimoine que l’on pourrait qualifier d’antifragile.
Attention : il n’existe pas de portefeuille idéal, tout dépend de la situation de chacun.
En conclusion : comment réagir en cas de krach boursier ?
Dans un premier temps, ne pas réagir sous le coup de ses émotions.
Ensuite conserver ses positions, et même idéalement renforcer ses positions en profitant « des soldes ».
Et apprendre de ses expériences, en ajustant sa stratégie si nécessaire.
Le mieux reste d’anticiper en ayant une bonne stratégie avant que cela n’arrive.
Mieux vaut prévenir que guérir !
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Avertissement : le contenu proposé est de nature éducative et générale. Il ne s’agit pas de conseil en investissement au sens des articles L. 321-1 et D. 321-1 du Code Monétaire et Financier. Et encore moins de conseil personnalisé.
L’investissement comporte des risques de perte. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Matthieu Jeannot, fondateur d’Argent Conseil
Diplômé d’un master en banque et finance, certifié AMF, ancien conseiller bancaire et conseiller en gestion de patrimoine.
Mon objectif est de permettre à chacun d’acquérir les connaissances de bases pour gérer au mieux son argent et exploiter tout le potentiel de ses finances.
